Les compétences en matière de santé publique sont utilisées de multiples façons dans le cadre de programmes de prévention et de santé communautaire dans le monde entier. Pourtant, lorsque nous pensons aux « missions médicales » au cours des 200 dernières années, il y a eu une forte approche clinique (médicale). Pourquoi une approche préventive devrait-elle compléter cette forte composante médicale des missions médicales ?
Si toutes les maladies répondaient à une approche curative, la prévention des maladies ne serait peut-être pas nécessaire. Mais dans presque toutes les catégories de « maladies », il faut à la fois une approche curative et une approche préventive. Un ou deux exemples suffisent à illustrer ce propos.
Le tétanos néonatal doit être traité à l’aide d’antitoxine et de médicaments pour éviter la mort et la paralysie respiratoire, mais il peut être évité en prenant soin du cordon ombilical à la naissance. Dans une tribu animiste d « Éthiopie, on croyait que l’ombilic devait être recouvert de terre depuis l’entrée de la maison afin de contrôler l’accès des esprits à l’entrée du corps ; il y avait manifestement un besoin d’intervention médicale pour les malades, mais aussi d » éducation, pour aborder non seulement la biologie, mais aussi la peur des esprits, qui faisaient partie de la vision du monde locale.
Au Népal, le taux de mortalité maternelle est élevé en raison du manque d’accès à des structures disposant de sages-femmes qualifiées et de capacités de césarienne. Le problème ne peut pas être résolu uniquement par des soins cliniques, mais il faut veiller à l’éducation de la communauté, à la détection précoce des grossesses à risque et à la formation des sages-femmes de la communauté.
Ebola nécessitait à la fois des unités de traitement (très intensives et techniques) ainsi qu’une éducation communautaire et une recherche des contacts – à la fois une approche très clinique pour l’individu et une approche très préventive au sein de la communauté.
Les accidents de la route doivent être traités avec des installations et du personnel compétents, mais pour réduire l’incidence des accidents, il faut aussi des initiatives communautaires et gouvernementales, des routes sûres, des casques, des ceintures de sécurité et un changement d « état d’esprit qui s » éloigne du fatalisme.
Presque toutes les pathologies nécessitent une approche à la fois clinique et non clinique. Les médecins et les infirmières sont excellents dans ce qu’ils font, mais il reste beaucoup à faire, que ce soit dans la prévention des maladies et des blessures ou dans le suivi des personnes souffrant de maladies chroniques, d’infections et de handicaps.
La promesse de l’alliance de Dieu à Abraham était de bénir toutes les nations de la terre par lui et par ses descendants. Dieu a montré son souci de justice et d « épanouissement humain en donnant à ses descendants les commandements, les promesses et les lois qui reflètent le meilleur de l » épanouissement humain. Jésus – le descendant d’Abraham – a continué à montrer le caractère de Dieu en guérissant de nombreuses personnes et en envoyant ses disciples prêcher la bonne nouvelle et guérir beaucoup d’autres. La compassion de Jésus a conduit de nombreuses personnes, au fil des siècles, à sacrifier leur propre confort par compassion pour les autres.
Dieu se préoccupe-t-il de la prévention de la souffrance humaine ? Nous encourage-t-il à promouvoir la santé et à guérir les maladies ? Oui ! La parole de Dieu s’oppose à la pensée des comportementalistes ou d’autres formes de fatalisme – ceux qui croient que nous ne pouvons pas vraiment changer les choses. Nous ne sommes pas en mesure de manipuler l’univers, mais Dieu contrôle souverainement le monde et fait en sorte que tout se déroule selon ses desseins et sa conception. Il a démontré la bénédiction qu’il avait promise à Abraham et à ses enfants, et finalement en la personne de Jésus-Christ. Il s’agit d’un univers créé et soutenu par une personne – bonne, juste et vraie – et non par une force impersonnelle.
Un chrétien peut, en toute confiance, s’efforcer de montrer l’attention que Dieu porte à la vie humaine. En tant que disciples de Jésus-Christ, nous sommes convaincus que le Seigneur de l’univers peut changer les choses (il a l’autorité et le pouvoir) et que c’est lui (et non nous) qui, en fin de compte, œuvre pour la bénédiction de l’humanité. Le salut accompli par Jésus sur la croix résout le problème du péché (notre séparation d’avec Dieu) et nous permet ainsi, par sa grâce, d’aimer Dieu et d’aimer notre prochain. Cet amour s’étend non seulement aux soins, mais aussi à la prévention de la misère humaine. C’est la santé publique d’un point de vue chrétien.
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